Dieu bénisse John Wayne

Surtout, n'oubliez pas les admiratrices. Le Kinky, comme son nom l'indique, est assez porté sur la chose (Kinky pouvant se traduire par cochon, pervers). Ce qui n'est cependant pas l'unique obsession de cet auteur américain qui en compte bien d'autres, notamment le cigare et la boisson.
Kinky Friedman est donc passé du vocal à l'écrit sans néanmoins abandonner sa vocation première, puisque ses livres sont truffés de références musicales (notamment à Hank Williams). Son personnage central, c'est lui-même, transformé en Sherlock New-Yorkais. Du moins, exerce-t-il occasionnellement l'activité du célèbre héros de Conan Doyle. Mais la comparaison s'interrompt là, puisque Kinky Friedman arbore plus facilement l'humour que la logique. Néanmoins, notre héros à la dégaine de cow-boy parvient à résoudre les énigmes fumeuses qui lui sont soumises.
Dans Dieu bénisse John Wayne, il doit se livrer à une recherche toute " Ross Mac Donaldienne ", puisqu'il part en quête de la vraie mère de son ami Ratso.
" Les irréguliers du village ", compagnons de route du Friedman détective, sont également récurrents. Mc Govern, Rambam, Ratso sont souvent les principaux instigateurs des enquêtes à mener. Mais les amis sont les amis, et malgré une attitude générale plutôt peu amène, Kinky Friedman est doté d'un brin de romantisme et d'un humour bien arrimé. Ses ouvrages sont des banquets de sourires et de rires, non dénués d'une gravité sous-jacente. --Sylvaine Jeminet-- --